15 novembre 2006

Le retour approche

Comment allez-vous? Nous, nous allons très bien. Le retour se compte maintenant en jours et cela nous rend très heureux. En plus, l’automne est vraiment beau ici et les feuilles sont très colorées. Le vent est frais, nous avons commencé à chauffer l’appartement depuis quelques jours.

Nous avons aussi commencé à vendre les choses : piano, télé, vélo, chaises, lampe, tiroirs, etc. Graduellement, l’appartement s’agrandit.

J’ai déjà donné, à certains étudiants, leur dernier cours. Chaque semaine, je dois dire au revoir à d’autres étudiants. Certains enfants savent qu’ils ne restent que deux cours et ils ont déjà des larmes dans les yeux. C’est émouvant. J’ai préparé des petits albums avec les photos de tous nos cours. Je vais leur offrir lors de la dernière leçon.

Je dois dire que j’ai été chanceuse. J’ai eu environ une vingtaine d’étudiants, la majorité étant des adultes. Tous mes étudiants enfants étaient toujours calmes et mignons. Je n’ai pas vraiment eu à faire de la discipline (ouf!). En plus, j’ai enseigné le français à la moitié de mes étudiants, ce qui était inespéré à Kyoto.

Avec les étudiants adultes, on apprend beaucoup, c’est génial. Ils nous parlent du Japon, de leur famille, de leur vie. J’ai aussi beaucoup parlé de mon Québec, de ma culture. C’est certainement avec ces personnes qu’on échange le plus. C’est donc une bonne chose de leur enseigner.

Par contre, ce n’est pas ainsi qu’on apprend le japonais. Je dois dire qu’être professeur au Japon ne permet absolument pas d’apprendre le japonais. Oui, on apprend quelques mots par-ci, par-là, mais les étudiants souhaitent entendre la langue qu’ils étudient. Il faut donc parler l’anglais ou le français (quoique avec les étudiants débutants en français, je parlais en japonais pour les explications).

Pour apprendre le japonais, il faut donc avoir la volonté de s’y mettre et d’y travailler. Ce n’est pas une langue facile. À partir du mois d’avril, je me suis donc payée une professeure privée, car les cours gratuits du Centre de Kyoto étaient un peu difficiles. Avec Tae-chan, j’ai vraiment beaucoup appris. Pas seulement le japonais. C’est grâce à elle qu’on a découvert le bunraku, l’ikebana, la pension au Mont Fuji, le noh, le quartier chinois de Yokohama, les meilleurs okashi (pâtisseries) de Kyoto et d’autres, et d’autres! :)

Quand je lui ai appris que je m’étais inscrite à un examen de japonais pour le mois de décembre, elle a décidé de me lancer dans le grand programme : devoirs, devoirs et devoirs. J’ai donc terminé les deux gros livres Minna no Nihongo en trois mois! Je vous dis que j’ai travaillé fort! ;) Mais j’espère que je pourrai passer l’examen, car je sais qu’il est difficile. :)

Voilà mes petites pensées d’aujourd’hui. :)

Ah! Hier, Philippe et moi avons envoyé notre démo à des compagnies de disques québécoises. On espère fort fort avoir des réponses! :) Mais sinon, on ne se découragera pas et on fera comme à Kyoto : on se forgera un petit public graduellement. :)

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