11 avril 2010

Varia à Kyoto

Saviez-vous que "varia" est un anglicisme? En fait, c'est un mot latin adopté par la langue anglaise qui s'est glissé dans notre français… Mais c'est un mot si beau… Il commence par un "V" (un son si doux) et se termine par un "A" (très romantique, non?). Alors, j'utiliserai "varia" dans cette chronique pour vous jaser de ma semaine à Kyoto.

Depuis mon arrivée, la température est magnifique (autour des 15-20 degrés), le soleil est souvent au rendez-vous et je suis arrivée dans la saison des cerisiers. C'est pourquoi j'ai passé chaque après-midi à renouer avec les beautés de cette ville millénaire.

Kamogawa, KyotoLundi, sortie à Kyoto Station pour placer une annonce au Centre préfectoral des touristes (9e étage du JR Isetan, un gigantesque centre commercial). J'ai placé une annonce pour faire des échanges puis j'ai visité les boutiques pour faire l'achat d'une théière et de deux tasses pour me sentir chez-moi (je suis une fan du thé vert de Kyoto, vous êtes surpris?).

Mardi, repas de tonkatsu (porc pané) dans un restaurant avant de marcher sur les rives de la rivière Kamogawa (Est de Kyoto) sous les cerisiers dont les pétales commençaient à fuir dans le vent. Puis je passe à ma boutique de thé préférée où l'on me reconnait parce que j'avais acheté à peu près quinze pochettes avant de quitter le Japon! On m'invite à la cueillette du thé nouveau, au début mai. Je prends l'annonce et je vous en reparle si j'y passe.

Mariage à ArashiyamaMercredi, je passe à l'ouest pour prendre la ligne de train Keifuku, réputée pour ses deux mignons wagons qui circulent sous les cerisiers. Le terminus est à Arashiyama et j'ai renoué avec émotion (et quelques achats) avec le lieu où nous avons habité pendant un an. La "montagne de la tempête" portait bien son nom cette fois, il faisait nuageux en début d'après-midi et les touristes étaient relativement peu nombreux. Mais juste avant mon départ, le soleil s'est glissé entre les nuage et le paysage est devenu extraordinaire…

Jeudi, je profite encore de la rivière Kamogawa pour me rendre à la station de train et, comme plusieurs touristes étrangers, j'ai visité Gion et le Kiyomizu-dera. La dernière fois, j'avais vu ce temple la nuit, je voulais également le voir de jour. J'en profite pour déguster ma première crème glacée au matcha (thé vert en poudre) et prendre des photos de fausse maiko (modèle qui pose pour des cartes postales). Maiko à GionFinalement, je me suis aussi fondue dans la foule de la rue moderne très commerciale Shijo-dori.

Vendredi, je suis allée à la Fondation internationale de la ville de Kyoto, un lieu à visiter pour toute personne qui veut habiter cette ville. C'est là que nous avions trouvé notre appartement la dernière fois, que nous avons eu nos premiers cours gratuits de japonais, que j'ai trouvé l'annonce pour ce "homestay"… Un endroit très bien où j'ai placé une annonce pour ma recherche.

Samedi, deuxième o-hanami, cette fois invitée par l'école d'anglais où je travaillais. C'est la première fois que je revoyais des gens que je connaissais. J'étais particulièrement heureuse de revoir les enfants à qui j'ai enseigné.

Aujourd'hui dimanche, je suis retournée à la Fondation internationale pour réaliser ma première entrevue avec une amie que je revoyais pour la première fois aussi. Ça y est, c'est vraiment commencé!

Je suis contente d'avoir pris la première semaine pour revoir la ville, profiter des cerisiers et de mes souvenirs. Je réalise que c'est très différent de revenir à Kyoto plutôt que d'être ici pour la première fois. Je choisis différemment les lieux que je veux voir ou revoir. Je sais ce que je veux acheter. Je connais les places où me rendre pour voir telle ou telle chose. C'est un contact tout à fait différent et c'est très agréable. C'est comme si la ville n'était pas entièrement nouvelle, comme si j'y retrouvais quelque chose de familier. Pour une ville qui a plus de 1200 ans, elle n'a pas beaucoup changé en trois ans, vous le devinez…

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