11 septembre 2012

Couverture et notes

J’adore mon éditeur parce qu’il est très ouvert à mes demandes. Comme la couverture de mon dernier livre ou les notes de bas de page…

Couverture

C’est une de mes amies de Kyoto qui a généreusement accepté de me laisser utiliser sa photo pour illustrer Le pari impossible des Japonaises. Il me semblait important que la Japonaise représentant un sujet si difficile ait un visage souriant. Parce que lorsqu’on lit mon livre, on peut en arriver à se dire que la situation est terrible et que la vie doit être infiniment triste au Japon. Or la réalité n’est pas uniquement constituée du désir d’enfant. La vie est complexe et l’être humain infiniment adaptable. Évidemment, la situation de la femme japonaise n’est pas facile. Les Japonaises ont leurs joies et leurs peines. Leurs regrets aussi sans doute. Mais elles apprennent à vivre avec leur réalité.

Akiko, la dame sur la photo, me disait qu’elle trouvait cela très drôle de figurer sur un livre qu’elle ne peut pas lire, étant donné la barrière de la langue. Et que c’était très émouvant de penser que son visage souriant allait se promener entre les rayons des bibliothèques, les coins des pianos ou les passagers d’un autobus. C’est en effet toute une histoire qui l’aura menée jusqu’au bout du monde!

Notes de bas de page

Même si je savais que ça prendrait beaucoup plus de place, j’avais fait la demande que toutes les citations originales soient disponibles en notes de bas de page. Que les extraits des entrevues soient imprimés en japonais pour ceux qui peuvent le lire, que les citations anglaises des chercheurs soient intégralement transcrites. Je l’ai fait pour deux raisons.

D’abord parce que j’ai un respect infini pour la langue originale. Je crois que, si les mots sont traduisibles, il peut arriver que les concepts le soient moins. Lire le texte original permet parfois de comprendre un deuxième sens impossible à transmettre en traduction. Ceux qui lisent le japonais pourront donc lire les vrais mots des Japonaises rencontrées. Ceux qui lisent l’anglais pourront aussi constater qu’il arrive que les chercheurs japonais qui écrivent en anglais fassent des erreurs…que je n’ai pas reproduites lorsque j’ai traduit le tout en français! ;)

Ensuite, j’ai aussi un énorme respect pour les unilingues français. Alors que dans ma maîtrise les citations anglaises étaient laissées telles quelles, pour un livre, je tenais à ce que la lecture en français soit possible d’un bout à l’autre. Parce que j’ai longtemps été unilingue moi-même et j’ai longtemps regretté de manquer des morceaux d’information en anglais, ce qui me semblait injuste puisque je lisais justement un livre en français pour éviter de vivre cette gêne.

Alors, chers lecteurs, sachez que ni l’anglais ni le japonais ne sont nécessaires pour lire mon livre. Mais si vous les connaissez, vous pourrez lire les notes de bas de page où les citations figurent en langue originale. Un grand merci à mon éditeur pour cette ouverture!