24 février 2014

Olympiques : les médailles en points

Les Jeux olympiques de Sotchi ont débuté en suscitant la controverse. Certains ont appelé les athlètes au boycott pour la désastreuse loi discriminant les homosexuels en Russie. D’autres ont dénoncé le montant horrifiant dépensé pour en mettre plein la vue (60 milliards). Je reste outrée qu’on bafoue ainsi les droits des homosexuels en jetant l’argent par les fenêtres. Il fallait dénoncer, et on a arrêté de le faire pendant les Jeux, peut-être saoulés par les médailles canadiennes. Les Jeux réunissent la planète pour qu’on admire les meilleurs sportifs. Peut-on aussi en profiter pour faire avancer l’humanité? La Russie ne l’a pas fait. Et moi, tout le long de ma fréquentation olympique, j’ai eu en arrière-goût amer la culpabilité d'encourager un pays que je désapprouve.

Je suis une fan des sports d’hiver. J’adore le patinage artistique et les commentaires enthousiastes de Goldberg. J’ai vu aussi les bosses, la planche à neige, le hockey. Le Canada a obtenu de belles victoires. Mais pourtant, le classement des médailles olympiques, le rang est déterminé par l’or uniquement. Le message est clair: non seulement les Olympiques, ce n'est pas la place de "l'important, c'est de participer", mais si vous n’obtenez pas l’or, vous ne comptez même pas. Ève Christian s’interrogeait là-dessus également: Est-ce si désolant d’être deuxième?

Regardez comment on a titré la médaille d’argent de Patrick Chan :
- La malédiction continue
- Patrick Chan trébuche…vers l’argent!
- Patrick Chan doit se contenter de l’argent
- La médaille d’or échappe à Patrick Chan

Bien sûr, je sais que Chan était un espoir sérieux pour la médaille d’or, étant donné son passé de champion du monde à répétition. Mais il n’a quand même pas échoué!

Étonnamment, on a couvert avec plus de bonheur la médaille d’argent de Dominique Maltais, comme si la déception aux Jeux de Vancouver jouait en sa faveur: elle a réussi à faire mieux!

Se rendre aux Jeux olympiques est déjà une victoire. Pourrais-tu aussi reconnaître que de gagner une médaille, peu importe la couleur, vaut son prix d’or? En hockey, un match nul compte pour un point, alors qu’un match gagné vaut deux points. Pourquoi n’accorde-t-on aucune valeur au 2e et 3e, à qui on donne pourtant des médailles?

Je me suis amusée à refaire le classement du comité olympique en accordant trois points à la médaille d’or, deux points à la médaille d’argent et un point à la médaille de bronze. Le résultat est plus juste et plus intéressant:

Tableau des médailles par points



La Russie domine toujours largement le palmarès avec ses 70 points. Mais le Canada monte en deuxième place selon le rang par points, alors qu'il est troisième au rang officiel. Les États-Unis et la Norvège se retrouvent ex aequo. Avouons que ce serait rendre un hommage plus juste aux athlètes d'argent et de bronze!

Finalement, j’ai beaucoup aimé retrouver les Jeux à la télévision publique. J’ai souvent utilisé leur application sur ma tablette et je n’ai qu’un seul reproche à leur faire: pourquoi Radio-Canada affichait le tableau du classement en anglais? Je croyais que cela était lié à une règle du comité olympique jusqu’à ce que je tombe sur une image de la télévision publique japonaise où les noms sont bel et bien écrits dans la langue locale (même celui de P. Chan!)… C’était donc possible d’écrire « Épreuve des bosses » au lieu de « Mogul skiing »? La technologie actuelle permet la prouesse de traduire en français « Cross-country skiing » par « Ski de fond » à l’écran? :P Je me demande alors ce qui a empêché Radio-Canada de traduire les tableaux. Peut-être le fait qu’au Québec, on s’en fout parce qu’on comprend de toute façon.

Au Japon aussi, on comprend les caractères anglais. Mais on respecte un peu plus les citoyens.

05 février 2014

Après la frénésie d’écriture (3/3)

Suite au blitz d’écriture, j’ai toujours un deuil à faire. Il me faut quitter des personnages dont j’étais quasiment amoureuse, les laisser aller. Ça arrive que je cherche désespérément à leur créer de nouvelles scènes, juste pour passer encore du temps avec eux. Mais c’est de « l’inspiration forcée » et ça ne donne jamais rien. C’est seulement une façon de retarder le deuil inévitable de cette histoire qui n’a plus besoin de moi.

Alors je me console en faisant imprimer les textes et en les relisant pour les corriger. Je barbouille les papiers, je retourne à l’ordinateur pour faire les modifications. C’est moins plaisant de réviser, mais ça rend la séparation moins difficile.

Et puis, je vous en parle sur mon blogue. J’ai écrit trois textes pour sortir de ma « frénésie », ça aide. Un des effets agréables de ces publications, c’est de me faire demander: « Et quand pourra-t-on lire ça? » C’est flatteur: des gens sont intéressés à partager les aventures de mes personnages. Mais la réponse est moins drôle parce qu’elle varie de: « Peut-être dans quelques années à... jamais ».

Ils sont nombreux les textes que j’adore et qui dorment dans mon ordinateur. Certains ont même des suites en cours parce que leurs personnages m’inspirent toujours et que je m’amuse à poursuivre l’histoire (même si le tome 1 n’est pas en route vers la publication). D’autres ne trouvent pas d’éditeurs parce qu’ils se trouvent entre deux types de lecteurs (les adultes et les adolescents) ou de genres. Passion Japon a pris un temps infini avant d’être publié car ce n’était ni un carnet de voyage, ni un guide sur le Japon... Et avant de trouver l’éditeur qui cherchait un hybride entre ces deux genres (merci Hamac!), ça m’a pris deux ans.

Maintenant que mon texte est terminé, que j’ai fait mes corrections, je le fais lire à un petit groupe de « lecteurs-testeurs » qui me feront des commentaires. Je compte profiter de ce temps pour relire encore, et faire corriger le manuscrit par une amie réviseuse. Quand le récit sera tout peaufiné, corrigé, travaillé, tout doux dans les angles, il est temps de penser à des éditeurs.

Trouver le bon éditeur est un travail de minutie. Il faut consulter les sites et explorer les catalogues: quel type de collections? Pour quel lecteur? Accepte-t-il ce genre? Je me crée toujours un petit tableau où je note les éditeurs potentiels: comment il préfère recevoir le document, à quelle date je l’ai envoyé.

Il faut aussi avoir un budget, car envoyer des manuscrits, ça coûte cher. Je prévois 20 dollars par essai: huit dollars pour l’impression (recto seulement, à double interligne), quatre pour la reliure et encore huit dollars pour l’envoi par la poste (la plupart n’accepte pas les envois électroniques). Alors pour un récit, on peut facilement dépasser les 200 à 300 dollars (une dizaine d’éditeurs).

Pourquoi l’envoyer à plusieurs éditeurs en même temps? Ce serait plus économique d’attendre les refus avant d’essayer un autre éditeur, c’est évident. Mais le délai avant de recevoir une réponse varie entre trois à neuf mois... À ce rythme, envoyer le récit un éditeur à la fois prendra cinq ans pour faire 10 tentatives!

La plupart du temps, la réponse, c’est non. C’est mieux quand c’est un non expliqué : ça ne cadre pas dans nos collections (« On ne publie pas de littérature jeunesse » en était un exemple), ou quand il y a une offre accolée (« Ce n’est pas ce qu’on cherche en ce moment, mais accepteriez-vous d’écrire une histoire à propos d’une fille qui... »). D’autres acceptent, mais en vous proposant de payer pour l’impression. Et c’est ainsi que mon texte reste à ronronner sur le disque dur d’un ordinateur, ses personnages endormis.

Heureusement, il y a aussi les « oui! » Et commence alors toute une série d’autres étapes pour en arriver à la publication. Ne vous inquiétez pas, je vous aviserai si ça m’arrive pour ce récit. Mais généralement, mes textes se reposent longtemps avant de devenir des livres (Passion Japon: quatre ans, La Pomme de Justine: trois ans) Je me croise les doigts!

04 février 2014

Frénésie d’écriture (2/3) : le style de l’écrivain

Style d'écritureJ’ai cueilli trois livres au hasard, dans ma bibliothèque. Et je les ai ouverts sans choisir une page précise. Chacun de ces auteurs a une façon bien à lui d’écrire, une signature reconnaissable pour le lecteur qui l’apprécie.

« Une voix connue chanta À la claire fontaine.
- C’est la mésange, dit le chevreuil.
- On dirait qu’elle pleure. Où est-elle?
- Elle a abandonné la vallée des Quenouilles, elle aussi. Tiens, je la vois. »
Le hamac dans les voiles, Félix Leclerc, p.96

« Et nous en venons à notre second point: nous pouvons mettre en corrélation les dates d’arrivée des humains sur une terre nouvelle et l’élimination de très nombreuses espèces attestée par les ossements ou autres traces qu’elles ont laissées. »
Là où croît le péril… croît aussi ce qui sauve, Hubert Reeves, p.78

« Le vent souffla avec rage toute la journée du lendemain, puis se calma pendant la nuit et, au matin, tout était redevenu calme et clair. À l’est, les nuages teintés de pourpre et d’or annonçaient le lever du soleil. »
Chroniques d’Avonlea, Lucy Maud Montgomery, p.532

Ce style se définit par les thèmes qu’ils affectionnent (Félix Leclerc et les animaux, Hubert Reeves et l’environnement, Lucy Maud Montgomery et les paysages), par la manière de faire les phrases (dialogues, compte rendu, poétique) et par les émotions qu’il suscite. L’auteur qui tente d’en copier un autre ne fera qu’un livre fade et sans vie. C’est comme si on essayait de prendre la personnalité de quelqu’un qu’on aime!

Les frénésies d’écriture me font beaucoup réfléchir à ce qui fait « mon » style. Plus j’écris, plus j’arrive à le cerner. Et étonnamment, ce qu’on découvre ne nous fait pas toujours plaisir. Il faut apprendre à s’accepter, de la même manière qu’on doit vivre avec le corps dans lequel on est né. Pas toujours facile, n’est-ce pas?

Faisons des liens: si j’écris les scènes les plus intenses au début (que ce soit au niveau du drame ou de la joie, ce sont toujours celles qui m’arrivent en premier), c’est parce que l’intensité est l’un des critères de mes récits. Je m’intéresse aux moments où tout est bouleversé, où tout change. Un personnage en pleine mutation: c’est intense comme je les aime!

Conséquence: j’écris des textes relativement concis. Parce qu’on ne peut pas raconter l’intensité pendant 1000 pages, ce serait épuisant pour le personnage, et pour le lecteur. Alors quand la mutation est finie, quand le gros dérangement est vécu, je laisse généralement mes personnages vivre leur vie. Et j’arrête d’écrire.

Et l’intensité, c’est souvent relié aux émotions. Ça m'a d'ailleurs troublée quand j'ai relu mon dernier texte: une saga d’inspiration japonaise, dans un monde magique. Généralement, les récits de fantasy sont des récits d'aventures dans lequel l'amour vient parfois s'insérer, mais ça reste un peu secondaire. Alors que pour moi, l'émotion est le véritable moteur d'une histoire. Que ce soit l'amour, la vengeance, la peur ou le désir: ce sont les sentiments qui font agir mes personnages... pour le pire et le meilleur. Je décris donc amplement les raisonnements que se fait le personnage lorsqu’il justifie telle ou telle action.

Ne le cachons pas: les femmes de mes récits ne sont pas des princesses qui s’intéressent à leur manucure et à leur énième paire de chaussures. Elles osent briser des tabous, plonger dans la laideur et n’ont rien de politiquement correctes! Vive l’imprévisible! Ce qui leur amène des compagnons intéressants: ils doivent nécessairement être très forts pour être à la hauteur de telles demoiselles! En voulez-vous de l’intensité!

Light novelFinalement, j’écris de façon « graphique ». Dans le billet précédent, je raconte comment je vois les scènes dans ma tête. C’est ainsi que j’écris: je transmets ce que je vois. Ce sont des dialogues, des paysages, des expressions. C’est la description bien précise d’un coup de pied manqué ou d’un premier soin pour que le lecteur voie la scène, tout autant que moi.

Ce style de récit très graphique rappelle un peu les mangas. Au Japon, on appelle ce type d’écriture des light novels et c’est très populaire auprès des adultes et des adolescents. Un illustrateur ajoute même quelques images (d'inspiration manga) au texte, ce que j’ai aussi tendance à faire lorsque je soumets mes manuscrits.

Résultat: peu importe le récit ou l’âge de mes personnages, je me fais dire que j’écris de la littérature jeunesse. Alors que je n’en avais pas l’intention, puisque je ne pense pas à un public précis quand je compose. J’écris pour quelqu’un comme moi, une personne qui aimerait lire une telle histoire. Donc à un adulte de mon âge peut-être (34 ans), ce qui commence à s’éloigner du monde des adolescents, je dois l’avouer.

J’ai l’impression que même si j’insérais des scènes sanglantes ou érotiques dans une de mes histoires, on me dirait encore que c’est de la littérature jeunesse. À cause du style d’écriture.

Il y en a qui sont pognés avec des faces de bébé toute leur vie, ce qui nuit à leur crédibilité quand vient de le temps de rencontrer un employeur très sérieux… Moi je me retrouve à avoir un style qui chevauche deux âges au Japon, mais qui n’a pas vraiment d’équivalent en français. Alors si mon dernier texte a la chance d’être publié un jour, et même si j’ai l’impression qu’il s’adresse aux adultes, ne vous surprenez pas si vous le trouvez dans la section jeunesse!

Ce qui veut dire qu'il ne faut pas hésiter à lire La Pomme de Justine malgré l’étiquette 14 ans et plus parce que c’est pas mal plus une histoire pour tous. On aurait dû écrire : À partir de 14 ans…jusqu’à 114 ans! :)

03 février 2014

Frénésie d’écriture (1/3) : le rythme en famille

Frénésie d'écritureJ’ai été happée, début janvier, par une idée et je me suis mis à écrire, dans tous mes moments libres. Je savais que ça risquait d’arriver pour deux raisons :

- les Fêtes sont généralement un moment « hors du temps » et ça stimule mon imagination de sortir de ma routine. S’ensuit donc un mois de janvier chargé d’idées à mettre en œuvre.
- j’avais remis mon projet d’étude au Comité d’éthique de l’Université Laval et je ne peux pas commencer mes entrevues avant leur approbation, prévue pour bientôt…

J’ai donc écrit. Mais pas du tout ce que je croyais écrire. On ne choisit pas ce qui nous inspire. Et c’était un vieux texte que j’avais commencé en 2002-2003, poursuivi en 2009, qui me parlait très fort pour que je le dépoussière. Ce qui, en gros, a voulu dire : pour que je le réécrive presque entièrement. Le texte final est donc très différent du récit de départ, et c’est tant mieux. Je reparlerai davantage de cela demain, dans une autre réflexion sur ce que cette frénésie d’écriture m’a apportée.

Aujourd’hui, parlons du rythme d’écriture lorsqu’on a un enfant à la maison (ou plusieurs). Normalement, voici mon mode d’écriture : une idée me « pogne », je saute dessus à pieds joints, j’écris la scène que j’ai vue, pensant ainsi me libérer de l’image… Mais dès que l’espace est libre dans le cerveau, la suite nous arrive. Et tout apparaît dans le désordre : on peut voir la finale avant le début, le milieu tout de suite, etc. Il faut remettre en ordre, chercher les liens entre les scènes…

Quand je n’écris pas, je vois de nouvelles scènes, ou je revois celle que je viens d’écrire : je dois alors corriger les dialogues (que je sais quasiment par cœur à ce moment-là) parce que ce n’est pas ainsi que l’a exprimé le personnage qui commence à avoir une personnalité bien précise… Et oups! Il me faut revenir aux autres scènes parce que je viens de comprendre un truc essentiel.

Le jour, je mange quand je suis affamée, n’hésitant à oublier les heures pour poursuivre à écrire. Et je prends ce qui se prépare et se mange le plus vite (lunchs congelés, toasts, céréales). La nuit, je suis très concentrée sur mes idées. Pendant toute la frénésie, je mange mal et je dors très peu. Résultat : j’en sors souvent malade. Après le marathon d’écriture pour le squelette initial de La Pomme de Justine (mai 2010, pendant mon séjour au Japon), j’ai eu un gros rhume après et je me suis souviens que la dame chez qui je séjournais m’avait préparé une super soupe au gingembre bien piquant pour me redonner de l’énergie. :)

Alors, avec ce rythme-là, il faut se trouver un compagnon généreux : L'art difficile de bien choisir son partenaire de vie quand on est écrivain. Heureusement, Philippe est très compréhensif de ce point de vue-là. Il écoute mes idées alors que je suis supposée manger un bon repas, il les pousse plus loin, me donne souvent une clé pour solutionner les difficultés… Bref, je n’ai jamais eu de mal à composer avec mes frénésies d’écriture et mon conjoint.

Mais qu’est-ce qu’on fait avec un enfant? Il n’attendra pas son repas jusqu’à 13h30, il ne peut passer sa sieste, il sollicite notre attention… Plusieurs sont très pessimistes sur le sujet : dans les commentaires d’une amie écrivaine qui annonce sa grossesse, on l’avertit que ça mettra en veilleuse son écriture.

Eh bien, ça dépend. C’est la même affaire à propos du pauvre minou qui deviendra complètement délaissé après la naissance du bébé… C’est une question de choix. La tarte du temps est la même : la journée n’a que 24 heures. Alors, avec un bébé qui exige beaucoup des parents, ça grugera sur plein de choses : le sommeil (à ne pas négliger), la propreté de la maison (le linge propre reste parfois dans la sécheuse), l’ordre dans ses fichiers photo (que je renommais un à un…avant), les repas qui durent longtemps, le déjeuner les yeux collés, les émissions qu’on suivait, les livres à lire…

Bouleaux d'hiverLa bonne nouvelle : les bouts à couper sont au choix des parents. Ce qui veut dire que si on décide que le p’tit minou a droit à sa caresse pendant la sieste et que ça nous fait du bien de se plonger dans ce qu’on écrit pendant un mois… Alors c’est possible. Le chum prend en charge une partie du boulot qu’on délaisse et mon Léo de deux ans et demi voit apparaître deux visages supplémentaires à sa maman :

- une maman qui n’est parfois pas toute là parce qu’elle pense à ses histoires ou les écrits
- une maman qui parle beaucoup, avec enthousiaste, de « Midori qui a sorti son kit de calligraphie et puis… » pendant le souper, les marches, la vaisselle…

Écrire, c’est ce que je suis. C’est aussi mon travail, même si je n’en vis pas. C’est normal que l’enfant apprenne à conjuguer avec cette passion de sa maman. Parfois, elle est un peu là, des fois, elle est plus fatiguée et frustrée (parce que je dors aussi mal, mais plus longtemps, étant donné que j’ai moins de temps libres dans ma journée pour écrire, ça allonge mes frénésies!), mais tiens! maman est heureuse. Et ça, c’est pas mal important.

P.-S. Pendant l’écriture de ce texte, la sieste fut interrompue pour un changement de couche, quatre visites à la chambre… Apprendre à laisser ses textes pour y revenir à quinze reprises, c’est aussi ça, être une maman écrivaine.